tourbière

tourbière [ turbjɛr ] n. f.

• XIII^e, repris 1765; de 2. tourbe

1 ♦ Géogr. Association végétale décomposée qui forme une certaine épaisseur de tourbe. Tourbières noires et rouges d'Irlande.

2 ♦ Cour. Gisement de tourbe en quantité exploitable.

● tourbière nom féminin Sorte de marais au fond duquel se forme la tourbe et où on l'extrait. Endroit où l'on stocke la tourbe extraite. ● tourbière (expressions) nom féminin Homme des tourbières, nom donné aux restes humains trouvés dans les tourbières d'Europe du Nord-Ouest. ● tourbier, tourbière adjectif (de tourbe 2) Relatif à la tourbe, à l'extraction de la tourbe.

tourbière

n. f. Gisement de tourbe.

⇒TOURBIÈRE, subst. fém.

A. — ,,Marécage acide généralement caractérisé par la prolifération des plantes alliées aux mousses, les sphaignes`` (HABAULT Agric. 1983). Puis il était entré [le chevalier] dans un pays de tourbières et de pâles marécages, où le sol noirâtre cédait sous les pas (LORRAIN, Contes chandelle, 1897, p. 126). Certains vallonnements forment tourbières, où l'humidité constante permet une végétation continue (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 976).

B. — Gisement de tourbe en quantité et qualité exploitable. Les débris de ces végétaux, remaniés dans l'eau et à l'abri de l'air par des bactéries, contribuent à la formation de gisements d'un humus particulier, assez riche en carbone pour servir de combustible après avoir été desséché, et qu'on appelle la tourbe. Les gisements eux-mêmes portent le nom de tourbières (Bot., 1960, p. 622 [Encyclop. de la Pléiade]).

C. — ,,Lieu où l'on rassemble les tourbes extraites des marais`` (BÉN.-VAESK. Jard. 1981).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1285 « gisement de tourbe » (Arch. Nord, B 1586, fol. 233 ds IGLF: si a li cuens ses marés, ses torbieres k'il fait fouir et vendre a se volenteit). Dér. de tourbe²; suff. -ière, v. -ier. Fréq. abs. littér.:48. Bbg. V. bbg. tourbe².

tourbière [tuʀbjɛʀ] n. f.

ÉTYM. XIII^e; repris 1765; de 2. tourbe.

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1 Géogr. Association végétale décomposée et qui forme une certaine épaisseur de tourbe. || Tourbières couvertes d'eau (⇒ Marais). || Tourbières des pentes, des plaines et des vallées, des forêts. || Tourbières noires et rouges d'Irlande. || Tourbières à Sphaignes, des pays tempérés, acides (pH de 3 à 5) (tourbières bombées ou hautes tourbières). || Tourbières polaires de la toundra (cit.; toundra humide ou marais à mousses). || Tourbières à Hypnacées (Hypne) et joncs, sur terrains calcaires, neutres ou basiques (pH de plus de 7) (tourbières plates ou basses tourbières). || Tourbières tropicales (à Cypéracées), etc. — Tourbières assainies et cultivées (→ Hortillonnage, cit.).

0 Les tourbières de l'Europe occidentale et centrale semblent avoir trois origines différentes. 1^o Un certain nombre sont sans doute des survivances de l'époque glaciaire (…) 2^o (…) En défrichant la forêt d'une manière irraisonnée, l'homme aurait amené une extension des bruyères et des tourbières. 3^o Enfin plusieurs savants estiment que souvent la forêt acidifie le sol sur lequel elle vit; elle prépare ainsi l'avènement de la tourbière (…)

E. de Martonne, Traité de Géographie physique, t. III, p. 1200.

♦ Milieu de vie protohistorique d'Europe du Nord reconstitué grâce aux corps conservés par la tourbe. || L'homme, les peuples des tourbières.

2 Cour. Gisement de tourbe en quantité exploitable. || Mettre une tourbière en exploitation.

Encyclopédie Universelle. 2012.